Abruptement fragilisée, dans certains cas mise à l’arrêt, privée de perspectives, l’économie suisse et en particulier vaudoise a pourtant mieux résisté que nous ne pouvions le craindre. L’analyse d’indicateurs économiques tels que le marché du travail et le PIB, avec une capacité de rebond spectaculaire au troisième trimestre 2020 après une chute vertigineuse au second, tend à nous rassurer. La bonne santé de notre économie, la qualité et la diversité de ses produits révèlent une fois encore sa force de résister et sa capacité à se relever rapidement. En l’occurrence, les résultats de la promotion économique 2020, déployée dans un contexte de confinement quasi mondial, attestent également d’une résilience élevée de notre tissu économique ; ils permettent en tous les cas d’espérer que ce dernier puisse rapidement retrouver une dynamique aussi prometteuse qu’elle ne l’était avant la crise COVID-19. Nous sommes en droit de l’espérer, sans pour autant être naïfs : certains secteurs comme l’hôtellerie et la restauration resteront longuement meurtris par les stigmates de la pandémie.
Tout aussi parlantes sont les aides d’urgence que le service de la promotion de l’économie et de l’innovation a mises en place durant la crise, en particulier celles pour les cas de rigueur. Elles révèlent probablement certains facteurs clé de cette fameuse résilience des entreprises suisses et vaudoises : l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation, ou en d’autres termes : voir devant plutôt que derrière. La volonté d’entrepreneurs, d’entrepreneuses, de travailleurs et de travailleuses de s’en sortir à tout prix, leur capacité d’adaptation rapide en redoublant d’idées nouvelles, en se réinventant parfois, en faisant de la crise une opportunité ont permis à celles et ceux qui le pouvaient de sortir de cette année 2020 certes affectés et fatigués, mais néanmoins grandis.
S’il faut admettre que la santé économique de notre pays reste fragile et incertaine à bien des égards, nous devons nous fier à ce qui nous rend fondamentalement compétitifs : notre esprit entrepreneurial et notre ingéniosité, nourris de nos multiples savoir-faire et de notre force de travail.
Que ceci reste comme l’une des leçons de cette annus horribilis, dont nous ne sommes d’ailleurs pas encore vraiment sortis…